Les images infinies, Christine Rebet3 ECTS, Semestre S1, MRC-REBE-S1 Equipe enseignante: François DARRASSE Inventeurs de l’écriture , au IIe millénaire av. J.-C., auront été les premiers à se constituer comme peuple conscient de l’ Histoire. Les sumériens et mésopotamiens se livraient à des cérémonies consistant à déposer des cônes, des clous d’argile et des tablettes de fondations, gravées de signes cunéiformes et servant de documents de commémoration, sous les soubassements des temples et des édifices publics en construction. Ils marquaient de la sorte l’emplacement du lieu et le passage du temps. Ces sanctuaires et monuments instauraient une relation entre le monde des hommes et celui des dieux. De même que les rituels inscrivaient l’architecture dans une relation continue entre le passé, le présent, et le futur, dans un désir d’éternité, assurant le rayonnement et la postérité des divinités. Si le peuple peut disparaître, l’image revêt, elle, un caractère illimité dans le temps. Or, nous assistons aujourd’hui, dans certaines parties du monde, à des destructions irréversibles, à des violences infligées à la mémoire commune de ce patrimoine culturel. Nous avons été témoins récemment du pillage et de la destruction au Moyen-Orient des derniers vestiges de sites archéologiques majeurs, et du danger qui pèse sur la mémoire collective. C’est dans ce contexte et dans ce paysage fragile que nous initierons le projet collectif, “Images Infinies/ Infinite Images” où chaque étudiant/te sera invité à interroger les sociétés à travers l’histoire et à concevoir un dialogue autour de la conscience universelle que dégagent les vestiges à travers, d’une part, un témoignage plastique et visuel et, d’autre part, une étude contemporaine. Nous étudierons les rites de fondations de la civilisation mésopotamienne à travers les vestiges archéologiques de la collection du Musée du Louvre de Paris (tout particulièrement la figure de Gudea, prince de la IIe dynastie sumérienne de Lagash, et à travers des interventions de spécialistes comme Sébastien Rey (en présentiel ou Visio), chargé du programme du British Museum’s Iraq Emergency Heritage Management Project (IEHMP) qui a pour (la) mission d’enseigner aux archéologues irakiens, ainsi qu’à des spécialistes internationaux des technologies numériques comme la géomatique, ou la cartographie 3D et les techniques de restitution dans le but de restaurer et conserver les sites endommagés. Présentation du projet Iconem Nous découvrirons d’autres pratiques à travers d’autres périples à travers les ruines, que nous présenteront différents spécialistes comme nous nous intéresserons au travail d’artistes contemporains qui documentent et interprètent les ruines de nos sociétés industrielles en vue d’imaginer notre futur. (ex. Rayante Tabet, Michael Rakowitz. Le rendu final pourra prendre toutes les formes artistiques (édition, dessin, photo, vidéo film, animation, travail textile, installation, scénographie...) et peut être le résultat d’une collaboration Séances de cours:
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